Drones militaires, prochaine cible des hackers ?

By Drone Actu

Selon une firme de défense israélienne, des travaux récemment rendus publics fourniraient de réels « manuels » aux hackers (pirates) afin de pénétrer les systèmes de drones sans pilote et ainsi les détourner à des fins malveillantes, nous révèle le site Defense One.

C’est notamment ce qu’a annoncé Esti Peshin, directeur des cyber programmes de Israel Aerospace Industries Ltd, à l’occasion d’une conférence américano-israélienne qui a eut lieu à Washington DC.

Au milieu des études qu’elle a citées, l’une d’entre elle nommée : « Les conditions requises pour usurper avec succès les GPS » fournit les détails pour simuler des signaux GPS afin d’induire en erreur le système de navigation des appareils sans pilote. Cette étude souligne également qu’il est très facile de trouver toutes sortes de données sur Google à propos des techniques de piratage concernées.

Il suffit de se rappeler du drone furtif espion américain RQ-170 Sentinel. Ce dernier aurait été attaqué en 2011 par les Iraniens au sud de l’Afghanistan. l’appareil, qui avait été retrouvé écrasé en Iran, avait par la suite été exposé à la télévision en mettant en avant le mode opératoire des autorités iraniennes : une fois les liens de communication cryptés brouillés, celles-ci avaient pu interrompre le flux de données sécurisées des satellites assurant le GPS. Cette pratique avait contraint le drone a rechercher des fréquences GPS non cryptées (et donc non sécurisées), habituellement utilisées par les avions civils. C’est alors que les Iraniens exploitèrent une technique de « spoofing » ( ou « usurpation ») afin d’envoyer au drone des données GPS inexactes, lui indiquant qu’il se situait à proximité de sa base en Afghanistan, alors qu’il atterrissait en réalité en Iran…

A lire également :  Drones de livraison XXL : Tengden pourra emporter deux tonnes sur 1.800 km

Si les Etats-Unis décidèrent de nier ce scénario, un chercheur américain nommé Todd Humphreys a su démontrer par la suite qu’il était tout à fait envisageable grâce à du matériel accessible pour à peine 2 000 $ de reproduire le signal crypté des drones. Ce dernier n’a pas hésité à réaliser l’expérience via un UAV de son université pour illustrer ses propos.

D’autres techniques seraient également possibles pour les hackers afin de pirater un drone, notamment en interceptant les flux de données des drones (data links). C’est notamment grâce à cette méthode que des insurgés irakiens ont pu intercepter les données vidéo d’un drone espion militaire américain en 2008, leur permettant de se cacher et d’empêcher le drone de les repérer.

Cependant, aucune prise de contrôle d’un drone armé par des pirates (avec l’utilisation de système d’armements comme les missiles ou les bombes emportés) n’a encore eut lieu.

Laisser un commentaire