drone professionnel securité

Drones & Sécurité : comment ce marché va évoluer ?

By Drone Actu

Quand on parle d’utilisation professionnelle des drones dits civils, on pense d’abord au cinéma, qui les exploite depuis plusieurs années. Mais l’audiovisuel n’est pas l’unique secteur dans lequel les drones s’illustrent, puisqu’ils investissent d’autres marchés comme l’agriculture et notamment la sécurité.

Une utilisation qui se généralise…

Police, Gendarmerie, Pompiers, tous se laissent séduire par les drones qui sont ainsi de plus en plus déployés dans le cadre d’opérations de surveillance ou de secours. La mission principale de ces petits aéronefs reste l’observation : en pouvant survoler plus ou moins n’importe quelle zone et à une distance rapprochée, ils offrent un point de vue unique aux forces de l’ordre ou sauveteurs en intervention.

Il faut dire que, comparé à l’emploi d’un hélicoptère, celui d’un drone offre de sérieux avantages, à commencer par celui du coût, qui est 10 fois moins élevé, nous expliquait un responsable de la société française Drone Volt spécialisée dans les drones et qui travaille, entre autres, avec la Gendarmerie.

Cela limite également les risques d’accident, aussi bien pour le pilote que les éventuelles personnes survolées : il est vrai qu’entre la chute d’un drone de 10 kg et d’un hélicoptère de 3 tonnes, les dégâts sont d’une toute autre ampleur (et on ne parle que des dommages matériels). Les drones permettent aussi d’accéder à des zones que les hélicoptères ne peuvent atteindre (risque pour les populations, espace trop réduit,…) ce qui permet des prises de vue totalement « inédites » jusqu’alors. Et enfin, les « nuisances » de vol sont plus faibles avec un drone : moins de bruit et moins de souffle, principalement (ce qui évite d’éparpiller les débris lors du survol d’un crash d’avion, par exemple).

A lire également :  Lutte anti-drones et guerre en ukrainien : les enseignements ?

Types d’utilisation des drones

  • Police/Gendarmerie : inspection, surveillance, recherche d’individus, interception de drones dans les « no fly zones »
  • GIGN/RAID/Armée (force d’intervention) : entrainement, repérage de zone, soutien visuel, transport de matériel
  • Pompiers : repérage de terrain, étude des bâtiments, analyse d’activité, survol de zone sensible

…Mais qui crée le débat

La question de l’utilisation des drones par les forces de l’ordre notamment ouvre aujourd’hui un débat et lance des discussions parfois animées. En mars dernier, la BRI aurait ainsi utilisé un drone en pleine intervention dans le 15e arrondissement de Paris, soulevant la curiosité de la presse qui avait alors évoqué un « brouillard législatif » affirmant que « officiellement, ces appareils ne prennent les airs qu’à des fins d’expérimentation » (Le Monde).

En vrai, le déploiement des drones par les forces de l’ordre pose davantage des questions de sécurité du public et de respect de la vie privée que de contraintes législatives, apprenions-nous lors d’un échange avec les équipes de Drone Volt. En tout cas, leur utilisation ne semble pas remise en question puisque le Ministère de l’Intérieur a publié un appel d’offre en juin dernier pour l’achat d’une vingtaine de drones.

Les enjeux de demain pour les drones de sécurité

Aujourd’hui, le développement de drones spécialisés dans la surveillance se concentre notamment sur deux points:

  • L’autonomie de vol, qui avoisine les 40 minutes pour les plus gros modèles, doit être la plus grande possible, ce qui sera permis par l’apparition de batteries plus performantes ;
  • L’amélioration de l’Intelligence Artificielle du drone qui doit lui permettre d’être autonome, par exemple en effectuant une ronde sans pilote en passant par des points de passage (waypoints).
A lire également :  Drones de combat contrefaits, achat sur Alibaba.com

Ces deux « défis » s’accompagnent de nouveaux modèles offrant toujours plus de possibilités, comme le Z18x de Drone Volt et son objectif HD qui permet de zoomer jusqu’à 60 mètres, ou, sur une note plus originale, les modèles équipés d’armes non létales (gaz lacrymogène, taser,…) qui viennent d’être autorisés pour la police de l’Etat du Dakota du nord, aux Etats-Unis.